Province de Figuig : le barrage Kheng Grou, un projet stratégique en plein essor

Province de Figuig : le barrage Kheng Grou, un projet stratégique en plein essor

Dans l’est du Maroc, nichée au cœur d’un territoire souvent oublié des grandes infrastructures, la province de Figuig connaît un tournant décisif grâce à la progression notable des travaux du barrage Kheng Grou. À mi-chemin de sa concrétisation, cette infrastructure colossale incarne une ambition nationale : garantir l’accès à l’eau, sécuriser l’agriculture et protéger les populations locales contre les dérèglements climatiques 🌧️.

À ce jour, le chantier a atteint un taux d’avancement de 49 %, selon les données récentes publiées par MaaDialna.ma, une initiative du ministère de l’Équipement et de l’Eau. Prévu pour être livré en 2026, le barrage Kheng Grou est porteur de promesses majeures pour le développement durable de cette région aride, souvent reléguée en marge des priorités d’investissement. Ce projet ne se limite pas à l’ingénierie : il symbolise l’avenir d’une province en quête de résilience et de valorisation.


Barrage Kheng Grou : une réponse aux enjeux hydriques de Figuig

Figuig est une région où l’eau est précieuse, presque sacrée 💧. Soumise à des épisodes récurrents de sécheresse, elle dépend en grande partie de ressources souterraines et de petites retenues, souvent insuffisantes pour répondre aux besoins domestiques, agricoles et industriels.

Le barrage Kheng Grou s’inscrit dans cette dynamique de réponse proactive aux défis hydriques. Sa capacité de stockage dépassera le milliard de mètres cubes, une prouesse qui en fera l’un des plus importants réservoirs de l’est marocain. Il ne s’agit pas uniquement d’un bassin de rétention : ce barrage ambitionne de sécuriser durablement l’approvisionnement en eau potable pour les populations locales, tout en assurant un débit régulé pour l’irrigation agricole, secteur vital de la région.

Cette infrastructure participera également à la recharge des nappes phréatiques, aujourd’hui en baisse critique, et jouera un rôle crucial dans la prévention des inondations, un risque de plus en plus présent à cause des événements climatiques extrêmes.


Un chantier complexe entre nature et technique

Construire un barrage dans une région semi-désertique n’est pas une tâche aisée. Le terrain, la géologie locale et la rareté des précipitations imposent des défis techniques de taille. Mais les équipes sur place redoublent d’efforts pour respecter les délais. À 49 % de réalisation, le barrage Kheng Grou est aujourd’hui visible dans sa structure principale, avec des travaux de fondation, de bétonnage et d’aménagement hydraulique en cours 🚧.

Le chantier implique également la mise en place d’ouvrages annexes, tels que des canaux d’évacuation, des routes d’accès ou encore des stations de traitement. L’objectif est de créer un écosystème complet, capable d’optimiser l’exploitation de l’eau tout en respectant les normes environnementales et de sécurité.


Un moteur de développement socio-économique local

Au-delà de l’enjeu hydraulique, le barrage Kheng Grou est un vecteur de croissance pour toute la région de Figuig. Il génère des centaines d’emplois directs et indirects, attire des entreprises du BTP, de la logistique et de l’ingénierie, et crée un effet d’entraînement sur l’économie locale 🏗️.

L’accès à l’eau irrigable va permettre à de nombreux agriculteurs de diversifier leurs cultures, d’augmenter leurs rendements et d’envisager une agriculture durable et résiliente. Par ailleurs, la stabilisation de la ressource hydrique pourrait encourager l’installation de petites industries agroalimentaires, aujourd’hui freinées par l’instabilité de l’approvisionnement.


Une vision nationale pour une province marginalisée

Le barrage Kheng Grou ne doit pas être perçu comme un projet isolé. Il s’inscrit dans la Stratégie nationale de l’eau portée par le Royaume du Maroc, qui vise à faire face aux changements climatiques et à la pression démographique en matière de gestion de l’eau.

Dans cette optique, le choix de Figuig est stratégique. Région enclavée, longtemps négligée dans les politiques publiques, elle bénéficie enfin d’un projet à la hauteur de ses besoins. L’État envoie un message fort : aucune région ne doit rester en marge du développement.


Des attentes fortes pour la livraison finale

Les yeux sont désormais tournés vers 2026, date prévue de la mise en service complète du barrage Kheng Grou. Les habitants, les agriculteurs, les élus locaux et les acteurs économiques nourrissent de grandes espérances. Ils voient en cette infrastructure une clé pour lutter contre la désertification, sécuriser leur avenir hydrique et reconnecter la province aux grands chantiers nationaux du Maroc 🇲🇦.

Toutefois, ces espoirs ne doivent pas occulter les défis à venir : la gestion durable du barrage, la sensibilisation des populations à l’usage raisonné de l’eau et la transparence dans l’exploitation des ressources seront déterminants pour la réussite globale du projet.


Conclusion : un barrage, un symbole, un espoir

Le barrage Kheng Grou est bien plus qu’un simple mur de béton : c’est le reflet d’un Maroc en mutation, soucieux d’intégrer ses territoires les plus éloignés dans une vision inclusive du développement. En atteignant presque la moitié de son avancement, il devient un symbole d’endurance, de stratégie et de foi en l’avenir.

À Figuig, les habitants n’attendent plus seulement la pluie. Ils attendent un avenir fluide, fait d’eau maîtrisée, d’agriculture florissante et d’opportunités nouvelles. Et cela, grâce à un barrage qui, pierre après pierre, fait émerger une nouvelle espérance 🌿.